L’ impression 3D fait valoir de sérieux atouts dans de nombreux domaines, y compris celui des pièces détachées et la réparation où elle promet de jouer un rôle très important dans les années venir.
Sa faculté à fabriquer presque n’importe quelle pièce défectueuse ou manquante à la demande, laisse entrevoir un fort potentiel de développement pour soutenir les filières classiques et répondre aux besoins de réparation du grand public de plus en plus sensible aux effets de sa consommation sur l’environnement.
Parce que réparer c’est allonger la durée d’usage d’une pièce et réduire son impact environnemental, des députés de la majorité ont déposé un amendement visant à contraindre les fabricants à donner les moyens aux utilisateurs de réparer eux-mêmes leurs appareils. Adopté par la commission du développement durable dans le cadre de l’examen du projet de loi sur l’économie circulaire, le texte en question propose d’obliger les fabricants à fournir aux vendeurs et réparateurs les fichiers 3D des pièces détachées utilisables pour l’impression 3D.
« cela permettrait de développer une filière de la réparation qui gagnerait en compétitivité-service par la rapidité et la fiabilité »
Cette obligation serait conditionnée par l’indisponibilité des pièces sur le marché. Les fabricants ou les importateurs de biens meubles devraient alors être en mesure de fournir aux vendeurs professionnels ou aux réparateurs, agréés ou non, qui le demandent le plan de fabrication 3D. « Sans fragiliser les producteurs, cela permettrait de développer une filière de la réparation qui gagnerait en compétitivité-service par la rapidité et la fiabilité de ce système qui répond aux attentes des consommateurs. » Précise l’amendement. « Enfin, cette mesure concourt à l’allongement souhaitable de la durée de vie des biens meubles, mais également à terme des biens d’électroménagers, priorités de ce texte. »
En France, les initiatives sur le sujet se font encore rares. La plus notable est à mettre au crédit de l’enseigne Boulanger. Il y a trois ans, le spécialiste de l’électroménager a créé une plateforme dénommée Happy 3D, qui met gratuitement à disposition de ses clients des modèles 3D de pièces détachées à imprimer en 3D. Autre grand nom de l’électroménager, l’industriel Seb utilise également l’impression 3D pour remplacer des pièces des produits qu’il vend depuis 2016. D’autres fabricants parmi lesquels Whirpool, Electrolux, Vestel, Macgregor ou encore Dedienne Aerospace, commencent eux aussi à l’intégrer.
L’impact de l’impression 3D sur les délais et coûts importants associés aux stocks, a été vérifié par plusieurs industriels, notamment Volvo pour fabriquer les pièces de rechange de ses engins de chantiers. Selon une étude menée par le Centre de Recherche Technique VTT en Finlande, au moins 5% des pièces détachées actuelles pourraient être numérisées et imprimées en 3D.
⇒Source: http://www.primante3d.com/obsolescence-fichier-3d-03122019/
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